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Îlot 27 : à Pantin, la concertation comme acte de démocratie directe

À l’heure où la défiance envers les institutions gagne du terrain, la concertation lancée autour de l’îlot 27 à Pantin fait figure d’exception. Non pas une opération de façade, mais un vrai travail de fond. Un exercice de démocratie directe comme on en voit encore trop peu.

Depuis plus d’un an, la Ville de Pantin a engagé un processus de dialogue ambitieux avec les habitants, les usagers et les acteurs du quartier pour penser ensemble l’avenir de cet espace stratégique. En jeu : la relocalisation de la crèche Rachel-Lempereur et de l’école maternelle Eugénie-Cotton, mais plus largement, le visage même du futur quartier.

Une méthode qui prend le temps… et fait ses preuves

Ici, on ne parle pas d’un questionnaire envoyé à la va-vite ni d’un atelier unique organisé un samedi matin. La concertation sur l’îlot 27, c’est des mois de rencontres, des dizaines d’heures d’échanges, des réunions publiques, des ateliers avec les enfants, les enseignants, les parents, des visites de site, des plans annotés, des cartes commentées. Bref, une véritable fabrique collective de la ville.

Trois scénarios d’implantation ont été élaborés puis débattus : à l’angle Hoche/Congo, rue Auger ou sur le site de l’ancien Courtepaille. Chacun avec ses contraintes, ses promesses, ses implications. Ce processus n’a pas visé à départager à la majorité, mais à enrichir collectivement la décision, à faire émerger un consensus informé, discuté, porté.

L’îlot 27 ou la ville qui écoute

Ce qui se joue ici dépasse largement le seul cadre urbain. C’est une certaine idée de l’action publique qui se réaffirme : celle d’une ville qui n’impose pas, mais qui construit avec. D’une institution qui ne considère pas les citoyens comme de simples bénéficiaires, mais comme des co-auteurs du projet commun.

Il y a là un pari politique fort. Celui qu’une démarche collective, bien encadrée et bien accompagnée, permet de prendre des décisions plus justes, plus solides, mieux ancrées dans les besoins réels du territoire. Un projet partagé est souvent un projet mieux pensé, mieux vécu, et plus durable.

Et maintenant ?

Désormais, le projet entre dans une nouvelle phase. L’agence AEI, retenue pour concevoir le futur aménagement, intégrera les résultats de la concertation dans son travail. La suite se jouera sur la végétalisation de la dalle centrale, la requalification des espaces publics, l’organisation des flux et des usages. Et là encore, la méthode reste la même : co-construire.

La démocratie n’est pas un rendez-vous électoral tous les cinq ans. Elle vit dans ces moments concrets, tangibles, où l’on décide ensemble de ce que seront nos rues, nos écoles, nos lieux de vie. L’îlot 27 en est une belle illustration. Une démonstration, aussi, que la politique peut encore se faire avec les habitants – et pas seulement pour eux.

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